Akwa, Région du Littoral, Cameroun
Le quartier d'Akwa est l'un des quartiers historiques de Douala; c'est le centre commercial de la ville. Le plateau Akwa (du nom du "King" Akwa, roi d'un clan douala) était déjà densément peuplé au début du xixe siècle, avant que la ville proprement dite ne soit créée.
Akwa est aujourd'hui un quartier mixte à tous les points de vue: des résidences aisées côtoient des types d'habitat plus modestes, voire pauvres; d'autre part, la proximité du port a conduit au développement d'activités industrielles et commerciales, en plus de la fonction résidentielle. Akwa grouille de monde tant le jour que la nuit. Ici et là cohabitent le jour supermarchés, vendeurs à la sauvette, hôtels de luxe, restaurants et magasins divers et variés. La nuit, le quartier cède la place aux discothèques, bistrots, casinos, vendeuses de nourriture sur le pouce et partout résonne de la musique.
Ce quartier est véritablement le cœur commercial de la cité de Douala, même s'il offre à certains endroits en retrait, une mine penaude aux visiteurs. Comme dans la plupart des quartiers de Douala, les routes sont accidentées et quelques-unes ne sont pas carrossables. Certains endroits sont même difficilement franchissables à pied à la saison des pluies. Progressivement, ces états de fait tendent à s'améliorer, au rythme de l'assainissement politique concernant le budget destiné à l'entretien de la voirie. Un dynamisme certain s'affiche, au niveau par exemple des créations de boutiques, des rénovations de façades, des rachats d'enseignes, et du niveau vestimentaire des passants. Ce quartier est pourtant un des plus onéreux en termes de bail commercial et d'achats de structures économiques.
C'est dans ce quartier que se regroupe la jeunesse de la ville pour profiter des infrastructures culturelles (cinéma, Centres culturels français et allemand, British Council) et faire la fête.
Akwa est délimité par le boulevard du Général Leclerc, le rond-point «4e», le boulevard de la République et la zone «direction Regifercam».
Comme dans d'autres quartiers de Douala, l'insécurité est devenue endémique et les agressions sont courantes, en particulier la nuit et le weekend où la fréquentation des rues diminue fortement. Les voleurs ne s'attaquent pas qu'aux touristes, circulent souvent à deux sur une moto, et n'hésitent pas à intimider à l'aide d'une arme, voire à en faire usage.